Notule supplémentaire à l'appel

Longtemps chasse-gardée des empires, les politiques éducatives dans les colonies vont progressivement passer sous l’examen et les propositions d’un certain nombre d’institutions multilatérales :

- L’Unesco qui va très vite engager des actions au service de l’enseignement dans les colonies et les post colonies. Rôle important joué par la première Conférence régionale des ministres de l’Education qui se tient à Addis-Abeba en 1961 (voir encore les conditions d’élaboration du français fondamental dans les années 50 et sur son usage dans les colonies françaises). Plus tard le programme de Jomtien, en 1990, avec la Déclaration mondiale sur l’éducation pour tous.

- La Banque mondiale et son rapport : L'éducation en Afrique subsaharienne : Pour une stratégie d'ajustement, de revitalisation et d'expansion (1987), une suite de propositions dans le cadre des politiques d’ajustement structurel.

Dans ces différents programmes, le français n’est pas cité, car l’ensemble de l’Afrique est concernée, et doit s’ajuster en fonction des orientations de politique générale éducative adoptées, l’école dans sa logique d’action étant subordonnée à des objectifs de développement.

Un certain nombre d’institutions de recherche sont crées en Afrique francophone :

- Le Centre de linguistique appliquée de Dakar, en juin 1963, qui s’engagera dans l’élaboration de la méthode Pour parler français à destination de l’enseignement primaire sénégalais.

L’Institut de linguistique appliquée, rattaché à l’université d’Abidjan, en 1967, mais à vocation essentiellement universitaires

Quelques grands projets voient le jour dans la fin des années 60, sur financements multilatéraux (Unesco, France, Québec, Belgique, etc.) :

- Le Projet d’éducation télévisuelle de Bouaké (Côte d’Ivoire), créé en 1969, clos en 1983, entreprise de taille considérable destinée à développer la scolarisation des enfants ivoiriens.

- Le Projet Télé-Niger, créé en 1964.

- Le Projet de ruralisation de l’enseignement au Cameroun, à partir de 1969, sans aboutissement clair.

- Le BELC : publication de deux méthodes à destination du Tchad (1966/67 ?), Sixième vivante et Cinquième vivante, prenant appui sur un exercice très sympathique, mais depuis longtemps oublié, la reconstitution de texte. La méthode "Apprenons à lire" à destination de Madagascar élaborée par M. Malzac, sur la base de propositions du BEL, dans les années1965/66 (publication IPAM).

La France y sera engagée sur la base de financements à portée variable : la scolarisation plus que le français qui ne constitue alors d’une variable d’intervention.

On n’oubliera pas non plus le rôle joué par l’AUPELF, devenue AUF et qui intervient toujours moins sur l’enseignement du français que sur celui de la lecture.

L’OIF et le programme ELAN pour un développement de l’enseignement bilingue.

Mais on soulignera que les pays du Maghreb restent à l’écart de ces différentes politiques, même s’ils bénéficient de l’appui de la France et de l’Unesco.

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